Le Bidon d'or
09 Sep 1932
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Date de naissance : 05 Oct 1908
René Georges Poyen, né dans le 20e arrondissement de Paris le 5 octobre 1908 et mort dans le 10e arrondissement le 4 février 1968. Rue de Belleville dans un petit logement, vivait la famille Poyen : la mère, venue du monde du spectacle, deux garçons, deux filles en bas âge. l'aîné, René, n'avait que 4 ans quand Edmond Bréon le repéra en mai 1912, à un moment critique où Feuillade se montrait las des exigences de l'acteur Abélard, père de l'enfant vedette Bébé. Le petit René Poyen semblait assez vif pour devenir un rival du futur René Dary. Feuillade proposa donc à Henri Fescourt de l'essayer dans Le Bonheur perdu. Le nouveau venu répondit aux attentes et Feuillade décida de le faire débuter dans un film réunissant les deux gamins: Bébé adopte un petit frère. Suivit, avec les mêmes, Bébé, Bout-de-Zan et le voleur, à la colère d'Abélard qui préféra rompre avec Gaumont pour emmener son fils travailler chez Pathé. Beaucoup plus tard, en 1933, l'ex-Bébé racontera qu'en voyant pour la première fois le petit Poyen, il l'avait trouvé «noir » comme un «bout de zan», ce qui baptisa le personnage. Précision: selon la seconde épouse de René Poyen, l'enfant avait le teint clair mais les cheveux très noirs et bouclés, Sa jolie frimousse et son espièglerie naturelle firent très vite de Bout-de-Zan un héros populaire, Par chance il ne semble pas grandir et on cultive son effronterie frisant le cabotinage dans le rôle du «Môme Réglisse» de Judex, cependant qu'au Théâtre Antoine Gémier lui donne à interpréter le page du Marchand de Venise. La même année 1917, en octobre, René Poyen voudrait faire du music-hall sous le nom de Bout-de-Zan, mais Gaumont le lui interdit. Un nouveau contrat va néanmoins être signé avec Feuillade en 1919 et René Poyen, qui a maintenant 12 ans, continuera de charmer le public dans Les Deux gamines où sa personnalité s'affirme. La mort de Louis Feuillade marque une cassure. L'ère Bout-de-Zan a perdu son pygmalion. L'occasion va lui être donnée en 1925 de jouer à nouveau un groom dans Les Murailles du silence de Louis de Carbonnat, mais il ne s'agit pas d'un personnage de premier plan. René Poyen tente encore sa chance, en vain, et jusqu'à la fin de sa vie il gardera une certaine amertume d'avoir été évincé par d'autres. Ses deux sœurs, danseuses, passent à Paris dans des music-halls de quartier. En 1928, quand un journaliste de La Presse retrouve René Poyen, il note que l'ex- Bout-de-Zan est employé dans une bijouterie mais n'a pas cessé de travailler la danse Sa mère est veuve de guerre et les temps sont durs. Il décroche un petit rôle dans Le Bidon d'or de Christian-Jaque, sorti en 1932. Ensuite, autodidacte, il se lance vaillamment dans des études pour devenir ingénieur en mécanique générale. Sa mère demeure toujours rue de Belleville et elle travaillera comme habilleuse du chanteur Réda Caire. Les deux sœurs de René Poven dansent encore, l'ancien enfant prodige est devenu le patron d'une succursale des pneumatiques Kléber-Colombes, où il travaille jusqu'à ce que la maladie le conduise à l'Hôpital Lariboisière. C'est là que René Poyen s'éteindra à 60 ans. Sa mère ne quittera le sombre appartement de Belleville que tardivement, pour un petit logis de l'avenue Gambetta où elle mourra extrêmement âgée en 1975. René Poyen repose au cimetière de Villeparisis (Seine-et-Marne).
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